Pâques ...
... chez les chocolatiers,
les pâtissiers et même les boulangers,
commence bien tôt.
Certains y pensent depuis que les fêtes de noël sont terminées.
Les chocolatiers doivent définir leur thème,
rechercher les moules et même, pour les plus grands,
les fabriquer ou les faire fabriquer.
Pour mon boulanger, pâtissier, chocolatier, glacier de fils,
il ne commence qu'un mois avant.
Mais un mois où toutes les heures sont comptées.
Après une première couche de chocolat blanc faite au pinceau ...
... on passe à la deuxième puis, à la troisième.
Pendant le séchage.
Entre chaque couche, il faut le laisser tirer (sécher) et quand on le laisse
trop longtemps, le moule perd de ces éléments, comme ici où
un oeuf est retombé dans la marmite.
Entre deux couches, on passe aux pizzas car il faut remplir le distributeur
car tout est fait à la main, ici.
Elle rentre dans sa boîte telle quelle et la machine la rend toute chaude
et complètement cuite.
Une partie du chocolat noir attend son emballage que fera Lily
entre deux clients ou le soir, après la fermeture.
Une autre partie, les montages.
Avant il y a eu le chocolat au lait qui a suivi le même chemin
mais qui n'a pas été marbré.
Tout est emballé pour protéger le chocolat de la farine, de la poussière ...
... des pots d'échappement et des mains trop pressées.
Les plus gros.
"Christiane, avant que je termine, votre photo !"
Elle est fière du travail de son mari.
Sans Lily, je n'y aurais pas pensé.
Bien sûr, ce n'est pas la crème au beurre d'antan.
Celle-ci est plus légère, plus parfumée et en moindre quantité, le reste
étant une autre crème et les oeufs sont sans E je ne sais quoi.
Que du naturel.
Ne sont-elles pas craquantes, ces petites vaches au garde à vous ?
Mais ma préférée c'est cette petite grenouille sur son nénuphar.
Je ne vous ai pas parlé des montages.
Chaque petite pièce est coulée au pinceau avec une couche par couleur,
bien sûr et collée au corps.
Un vrai travail de patience et la récompense de mon chocolatier qui y a passé
plusieurs nuits oubliant de dormir.
Mais avant tout cela, il y a eu le coulage des fritures et cette fois,
je n'ai pas eu le droit de les faire. J'ai les mains froides et le labo, bien sûr,
est froid, lui aussi.
Je n'ai eu qu'à les démouler et les mettre en sachets qu'on ne voit pas.
Ce panier a retenu davantage mon attention.
Avec tout cela, j'ai failli oublier de prendre la vitrine.
Prises à la va-vite, les photos, je n'ai que celle-là qui ne rend pas justice au
travail de Lily. Trop de reflets pour les autres.
J'espère que je ne vous ai pas trop barbées avec ces chocolats. Vous l'avez échappé
belle car j'aurais pu vous en montrer au moins trois fois plus !
Bon chocolat, s'il vous en reste et belle journée.