Défi
Eglises et chapelles,
pour Cathy.
C'est le thème qu'elle nous a proposé.
Comme je vous avez montré quelques photos de l'église Saint Augustin,
lors d'une promenade, il y a peu et à la demande de Cathy, j'y suis retournée pour vous montré l'intérieur.
Je ne rentre pas souvent dans les lieux de culte qui sont souvent gris,
voir noir de fumée et faut-il le dire, je n'ai aucune affinité avec ce qu'on y trouve.
Par contre, extérieurement, j'en aime l'architecture.
Elevée sous le Second Empire, l'église Saint-Augustin est la seule de l'architecte Victor Baltar,
par ailleurs bâtisseur des Halles de Paris et auteur, dans sa carrière,
de la restauration de nombreuses églises.
100m de long, 80m de haut au lanternon, dôme de 25m de diamètre :
c'était la première fois que l'on construisait une église de cette taille
avec une ossature métallique couverte de pierres.
Baltard ne chercha pas à cacher le métal : l'ossature se voit au niveau de la voûte et des colonnes.Des piliers en fonte dorée ornés d'anges polychromes soutiennent tout l'édifice. Le chœur circulaire accueille un grand ciborium en fonte et s'ouvre sur trois chapelles dominées, chacune, par une tribune ouverte.
Saint-Augustin est aménagée en style romano-byzantin, parfois éclectique :
roman pour la nef avec ses arcs en plein cintre, byzantin pour le chœur avec sa coupole,
mais aussi antique pour le ciborium et Renaissance vaguement ailleurs.
C'est une église austère, sombre, comme aucune autre à Paris.
On est très loin de la beauté de St François Xavier ou de la Ste Trinité, édifiées à la même époque.
Comme on dit, l'architecte a voulu mêler les critères artistiques de l'époque aux besoins spirituels de la communauté des fidèles... Que donnerait Saint-Augustin si les élévations étaient crème clair?
Il n'y a pas de vitraux en verre blanc. Au premier niveau de l'élévation dans la nef, ils sont à figures géométriques ; au troisième niveau, ils représentent des saints et des martyrs. Ce qui explique que la nef soit assez sombre.
L'église Saint-Augustin fut inaugurée le 28 mai 1868 et ne déchaîna pas l'enthousiasme. Très vite, on reprocha à l'architecte la part trop importante donnée à la technique.
D'autres regrettèrent que le tracé des rues s'imposât à l'architecture et non pas l'inverse,
privant l'édifice d'une harmonie à sa mesure.
Enfin, durant la guerre de 1870, les moqueurs n'hésitèrent pas à assimiler le lanternon à un casque prussien et à railler la religion calviniste de l'architecte, ce qui le disqualifiait,disait-on, pour construire des églises catholiques. L'édifice a bénéficié d'une restauration extérieure en 1991-1992.
Source : «L'église Saint-Augustin», article de Georges Poisson (conservateur général du Patrimoine),
revue «Napoléon III», 2e trimestre 2010.
http://www.patrimoine-histoire.fr/Patrimoine/Paris/Paris-Saint-Augustin.htm
Comme vous le voyez, j'ai copié-collé, le texte trouvé sur le site indiqué.
Je n'y connais pas grand chose en cette matière
mais j'ai trouvé ce texte intéressant et propre à rester dans les mémoires.
Et bien sûr, si l'auteur le demande, je l'enlèverai sans discuter.
Voilà donc, la première partie du défi.
Je file chercher les photos de la deuxième partie.
Bonne journée patrimoniale !