Vous allez ...
... reconnaître cet îlot d'un autre temps.
Un temps où les Parisiens étaient des ouvriers, des petits employés ...
Ils avaient bien de la chance, ces familles venues
de Province trouver du travail dans les nombreuses usines et
fabriques qui rendaient notre économie florissante.
Il n'y avait de quartier sans artisans, sans petites ou grandes
entreprises qui attiraient des travailleurs courageux,
les immigrés de cette époque.
Mon arrière grand père en a fait partie.
Bien qu'encore très belles, les glycines se répandent ...
... et font un parasol à la ruelle.
Elle coure aussi le long des murs et enjambe les balustrades.
Les campanules des murs s'y trouvent bien elles aussi ...
... et colonisent ce muret.
D'un rose nude, ce rosier se hisse vers la lumière.
N'est-elle pas délicate, cette couleur de cuisse de nymphe émue ?
Sophie, je crois que c'est ta teinte préférée.
Là, ce sont des géraniums qui monopolisent le regard.
Des glycines, encore, nous mènent vers un superbe rosier à grosses fleurs.
Peut-être, y en a-t-il plusieurs, fleurissants à profusion et me met ...
... la musique de Carmen, en tête.
Son voisin, le jaune, ne s'en laisse pas compter et sûr de son charme ...
... s'élance à l'assaut du ciel !
Dans le jardin voisin, c'est une clématite qui escalade le mur de la maison.
J'ai manqué, le lilas, défleuri.
Un autre rosier, jaune pâle, se fait discret. Serait-il timide ?
Partout, dans tous les jardinets, ils offrent leur couleurs, leur beauté.
Nous voilà, maintenant sur une place qui marque la fin de ce petit
espace hors du temps, qui nous parle de chevaux, de voitures à bras que ma
grand mère maternelle aurait pu emprunter.
Elle était matelassière et arrivait, au beau temps, refaire les matelas
des chambrées.
Ils devaient être finis dans la journée pour que les dormeurs
puissent refaire leurs forces et c'est avec une charrette à bras qu'elle venait,
munie de ces outils et de son repas, travailler.
Que ce temps nous semble loin ...
Je vous convie à une date plus récente, pour continuer à nous promener.
Sortez, ne laisser pas votre masse musculaire s'évanouir,
vous en aurez besoin.
Mais soyez prudents !