Bagatelle ... fin
Nous sommes encore et toujours à
Bagatelle !
Notre promenade se termine par cette folie
née d'un pari entre le comte d'Artois
et Marie-Antoinette.
Donc par un beau soir où le comte d'Artois se vantait de ses prouesses ...
... le pari fut fait de construire cette "folie" en soixante quatre jours.
Pourquoi soixante quatre ? L'histoire ne le dit pas. Pas Wikipédia, en tout cas ...
... et je ne vais pas essayer d'amadouer la gardienne ou le gardien des archives ...
... précieusement et jalousement gardées à B.N.F.
Je m'y suis risquée, une fois, et j'ai été éconduite dédaigneusement car ...
... je n'ai aucun titre de chercheur, d'écrivain, de journaliste ...
... ou toute autre profession sérieuse m'y donnant accès.
Donc, après avoir été dessinés par l'architecte Belanger ...
... les plans furent mis en oeuvre par neuf cents ouvriers.
Le parc fut dessiné par le même architecte et c'est Thomas Blaikie qui en ...
...assura la réalisation dans un style anglo-chinois à la mode en ce temps-là ...
... et le comte d'Artois gagna son pari et nous un fort beau parc.
« Bélanger mit à l’intérieur des marbres, des glaces, des bains, des jets d’eau rafraîchissants, des meubles clairs et gais ; puis, autour, un jardin semi-anglais, semi-français ; et, dans le parc, tout l’assortiment rococo, sentimental du xviiie siècle : temple de la philosophie, pavillon hindou, ermitage, etc., etc. ; beautés de la nature truquées : grottes, cascades, roches, lacs, ponts en bois, tout un Rousseau de clinquant, une fausse nature, en somme, contrastant, jurant avec l’ample paysage formé par le fleuve paisible - alors - qui bordait le parc à l’ouest, par leMont Valérien, par les belles collines de Saint-Cloud, de Meudon. Mais on était près de Paris, pas loin de Versailles, bien plus artificiel encore. Et le fleuve si lent, et le Bois si calme, et les collines, et le parc, et Bagatelle pouvaient passer pour un lieu champêtre, pour une véritable Arcadie. »
— Adolphe-Louis Leroy
Je n'ai pas hésité à insérer ce texte de M. Leroy qui décrit mieux ...
... que ne saurais le faire moi-même, ce que fut et reste encore, Bagatelle.
Après la Révolution Française qui a failli lui coûter la vie ...
... le parc a été doté de l'orangerie, de la grille d'honneur et des écuries en 1835,
... puis des pavillons des gardes, du Trianon et des deux terrasses en 1870.
L'héritier de Julie Castelnau veuve de Sir Richard Wallace ...
... le vendit en 1904 à la Ville de Paris.
Grâce à cette folie, nous pouvons nous promener dans ce très beau parc
et y admirer ces collections de roses, d'iris et de pivoines.
Amoureuse des fleurs je n'y vais qu'au printemps et ne sais si à
l'automne, la promenade est aussi belle.
Peut-être que pour une fois, je devrais y retourner et s'il y a des érables
assister au flamboiement des feuillages.
Canal me fatigue toujours les yeux en sautant, clignotant en noir.
Chez-vous aussi il s'amuse à sautiller dès que vous écrivez ?
Je vous souhaite une belle semaine.