Je n'ai pas ...
... perdu totalement mon temps
pendant mon absence.
Je me suis absentée,
bien sûr,
mais pas que ...
J'ai lu
"Chacun son tour"
de Luigi Pirandello.
Je n'avais jamais lu de roman de cet auteur et le seul souvenir marquant fut "Six personnages en quête d'auteur". Je ne connaissais que son théâtre.
J'ai lu avec plaisir ce court roman aussi gai et enlevé qu'une comédie avec beaucoup de plaisir et vous le recommande si vous voulez passer un après-midi agréable.
Un père, qui n'a pas de fortune, veut marier sa fille à un vieil homme riche ...
J'ai lu aussi,
"Tu es une rivière"
de Chi Li
En Chine, en 1964, l'histoire d'une femme Lala, devenue veuve à 30 ans avec 7 enfants, bientôt 8. Une femme dure avec ses enfants, face aux évènements qui secouent le pays.
Les relations mère-enfants et frères et soeurs ne sont pas tendres. Chacun s'en sort comme il peut selon son tempérament. Et nous découvrons, par ce moyen, cette famille, la vie des Chinois en ces temps troublés.
Chi Li est un écrivain reconnu dans son pays. Plusieurs de ses romans ont été traduits en français.
Et puis,
Colette,
Journal à rebours,
Julie de Carneilhan,
De ma fenêtre,
Le Képi,
là je ne vais pas vous faire un compte-rendu.
Mais vous connaissez cette auteur.
J'en aime son style, son d'irrévérence, son vocabulaire ...
"Si la vague glacée cède aujourd'hui, elle peut, d'ici mars, revenir, et nous savons bien qu'il n'est pas question d'amender, les combustibles manquant, l'état des choses et de la température. Notre but est d'atteindre la fin de l'hiver moyennant des tactiques de pauvres. La tactique du plus ou moins, nous avons été, puisque nous disposions librement des robinets et des manettes qui débitent la chaleur en gaz, en liquide, la chaleur en air dilaté. Nous possédions aussi la chaleur en flammes échevelées, en laine légère, en lard rosé, en saindoux, en bordure moelleuse de jambon, en beurres variés : "Moi, j'ai un faible pour les beurres charentais ! - Ah ! l'Isigny a bien son charme ..."
Tout cela, c'était la même félicité vitale, la chaleur. Aisément écarté, le froid s'arrêtait à nos seuils, à nos vitres. Aujourd'hui, il est notre plus grand danger, la punitions des fous, des irréfléchis que nous sommes. Quoi ! point de doubles vitres à nos fenêtres ? Point de volets pleins ? Non. Cette bise glaciale, c'est par le garde-manger extérieur qu'elle pénètre dans la cuisine ? Oui. "Ça a toujours été comme ça", répondent notre incurie, notre routine, notre faux progrès. La hutte de neige de l'Esquimau, elle, n'a pas de vent coulis. Comment ! aucune de nos portes ne ferme ? Le long de l'huis filtre la lumière de ta lampe, mon compagnon, si tu lis la nuit. Sous la porte du palier, sans l'ouvrir, la concierge glisse un journal plié."
Au hasard, je suis tombée sur un article qu'elle écrivait pour les journaux en hiver 1942.
Je ne puis aller au Palais Royal sans penser à elle.
Et puis, en revenant de la bibliothèque,
... ces jolies fleurs, les premières ...
... et elles sentent si bon ...
... et ces bourgeons si tendres.
Le printemps est là, vous dis-je !
Alors, profitez bien des derniers froids,
des derniers crachins pour terminer vos ouvrages.
Bientôt, il vous faudra sortir, voyager,
profiter du beau temps.
C'est ce que je vous souhaite pour aujourd'hui.
A demain !